Pompette

Les clins d’œil aux beaux flacons

Ce petit établissement strasbourgeois propose d’entrer dans un monde à part, hors du temps. On passe la jungle qui encadre la porte et on tombe sous le charme du sourire d’Ilona Garnier.

Elle est claire : chez Pompette on partage l’amour de la cuisine, c’est le seul concept de la maison. Il n’y a pas besoin de plus finalement pour passer un bon moment. Cette sommelière et directrice d’établissements est passée par des étoilés corses et californiens avant d’offrir ses services à Strasbourg dans de nombreux restaurants que nous avons aimé fréquenter. Avec Camille, formateur en lycée hôtelier et propriétaire de l’un des 500 meilleurs bars du monde, le Code Bar, ils ont voulu miser sur la sobriété.

Ce petit établissement strasbourgeois propose d’entrer dans un monde à part, hors du temps. On passe la jungle qui encadre la porte et on tombe sous le charme du sourire d’Ilona Garnier.

La décoration est simple, dans des tons verts, avec jolies lampes, affiches anciennes et chaises en velours bleu munies de ce détail pensé par la maitresse de maison : l’accroche sac. En longueur, la salle n’est pas grande, mieux vaut réserver. Elle se prolonge jusqu’à un très beau bar qui apporte un peu de clarté.

La carte arrive, on nous présente quelques suggestions. Elle n’est pas grande mais tout met l’eau à la bouche et attire. Les assiettes passent et le choix devient de plus en plus difficile. Tout est fait maison et les vins alsaciens, de France ou du monde sont sélectionnés avec soin. Si des clins d’œil au Code Bar se retrouvent dans les plats, c’est bien après le café que se ressent au mieux le lien entre les deux établissements, avec une proposition de digestifs étonnante.

Choisir c’est renoncer dit-on, on choisit quand même, il le faut. Le plat arrive, c’est une cuisine de femme ! Une cuisine gourmande et généreuse, avec un merveilleux souci du détail. Les associations sont osées et surprenantes, les épices bien dosées. On voyage, un peu, tout en ressentant pleinement le bon goût du terroir, nos racines. On s’élève sans perdre pied. La toute jeune cheffe, Mahaut Michel, vient saluer timidement accompagnée de son second Enzo Votlenlogel. Ils rougissent mais n’ont pas de quoi, on est sous le charme. Ce duo créatif ira loin et cette cheffe fera parler d’elle c’est certain.